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INTRODUCTIONLe judo est un art martial et un sport de combat d'origine japonaise fondé par Jigoro Kano en 1882. Il se compose pour l'essentiel de techniques de projection, de contrôle au sol, d'étranglements et de clefs. Le lieu où l'on pratique le judo s'appelle le dojo ( lieu d'étude de la voie). Les pratiquants (les judokas) portent une tenue en coton renforcée appelée judogi, souvent appelée à tort kimono, qui est le nom générique de la tenue traditionnelle japonaise. Le judogi est généralement blanc, mais pour faciliter la distinction entre les combattants dans les compétitions, un judoka peut avoir un judogi bleu à tous les niveaux de compétitions (si le judoka n'a pas de judogi bleu, la distinction se fera à l'aide de ceinture rouge ou blanche). Pour les compétitions à partir du niveau national, l'un des deux judokas doit revêtir un judogi bleu. Le judo se pratique pieds nus sur un tatami. Le judo est un sport olympique. HISTORIQUELe judo a été fondé par Jigoro Kano qui mélangea le style et les techniques de jiu-jitsu pour créer une nouvelle discipline. A l'âge de vingt ans , en 1882 , il fonda à Shitaya la première salle de judo (Kodokan) . Son enseignement allie à la fois une approche philosophique et physique du judo dans le but d'équilibrer et d'harmoniser l'esprit et le corps (concept fondamental de la majorité des arts martiaux). Vers la fin des années 1880, le judo devenant très populaire au Japon, le ministre de l'Éducation l'adopta comme sport scolaire et il fut introduit aux programmes d'entraînement des forces de police. C'est au début du 20ème siècle , en 1905 , que le Judo arrivera en France et la police de Paris commença à s'initier à cet art martial . Après avoir introduit le judo en Grande-Bretagne en 1885 Kano consacra, ensuite, une grande partie de sa vie à la promotion du judo. Ses élèves firent de même. Le premier club européen de judo, le Budokwai, ouvrit ses portes à Londres en 1918 ; il était dirigé par Gunji Koizumi (1885-1965), qui contribua plus que tout autre à faire connaître le judo en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe ; il y enseignait encore la veille de sa mort, à l'âge de quatre-vingts ans. COMPÉTITIONLe premier tournoi international se déroula entre le Budokwai et l'équipe d'Allemagne en 1926. Il eut un impact considérable et à la période de l'entre-deux-guerres, le judo était solidement implanté en Europe. C'est en 1949 que fut créé l'European Judo Union. L'International Judo Federation se constitua en 1951 et, la même année, les premiers championnats d'Europe furent inaugurés à Londres. Au Japon, les premiers championnats se déroulèrent en 1930 et au moment la Seconde Guerre mondiale, le judo était devenu le sport national japonais. La Japanese Judo Federation vit le jour en 1949. Les premiers championnats du monde eurent lieu à Tokyo en 1956 et, depuis 1965, ils se déroulent tous les deux ans .Lors des jeux Olympiques de Tokyo en 1964, le judo fut inscrit au programme, initialement avec trois catégories de poids. Depuis 1972, il fait systématiquement partie des Jeux . Les Jeux comportent une classe toutes catégories pour hommes ; les catégories de poids sont : plus de 95 kg, moins de 95 kg, moins de 86 kg, moins de 78 kg, moins de 71 kg, moins de 65 kg et moins de 60 kg. Chez les femmes, les catégories de poids sont : plus de 72 kg, moins de 72 kg, moins de 66 kg, moins de 61 kg, moins de 56 kg, moins de 52 kg et moins de 48 kg. La Fédération française de judo, créée en 1947, regroupe aujourd'hui environ 460 000 licenciés. La France est, après le Japon, l'un des pays du monde où le judo s'est le plus développé, et les Français obtiennent de bons résultats dans les compétitions internationales. Alexandre fut champion olympique en 1988 dans la catégorie des poids légers, et que les Françaises Nowak en super-légères et Fleury en mi-moyennes furent championnes olympiques en 1992. David Douillet fut trois fois champion du monde en 1994, 1995 et 1996, et champion olympique en 1996. L'équipe de France messieurs remporta la Coupe du monde par équipes, qui a lieu tous les quatre ans, en 1993. LES GRADESLes grades du judo sont divisés en kyu (élèves) et dan (maîtres). Le grade le plus élevé est le 12e dan, attribué uniquement à Jigoro Kano. Le plus haut grade suivant est la ceinture rouge . Les couleurs correspondant aux différents dans sont : du premier au cinquième dan, noire ; du sixième au huitième, rouge et blanche ; du neuvième au onzième, rouge, et douzième dan, blanche. Les couleurs des grades en kyu sont les suivantes : blanche, 6e kyu (débutant) ; jaune, 5e kyu ; orange, 4e kyu ; verte, 3e kyu ; bleue, 2e kyu ; marron, 1er kyu. LES RÈGLES DU JUDOTous les judokas (compétiteurs) portent un judogi (kimono de judo), tenue ample blanche ou crème. La veste est maintenue par une ceinture enroulée autour de la taille. La couleur de la ceinture indique le grade du compétiteur. Au départ, les combattants sont face à face à 4 m l'un de l'autre et se saluent. Ce salut traditionnel fait partie du protocole et est exécuté avant et après chaque échange. Le combat commence lorsque l'arbitre dit hajime (commencez). Il dure au minimum 3 min et au maximum 20 min sans plusieurs reprises; c'est un score décisif qui met fin au combat. Si la victoire n'est pas manifeste, les juges indiquent le vainqueur et c'est l'arbitre qui prend la décision. Les combats sont jugés en fonction des techniques de projection (nage-waza) et des prises (katame-waza). Les fautes sont également des éléments déterminants dans le score. Le but de chaque compétiteur est de marquer un ippon, qui vaut dix points. Un ippon est accordé pour une projection très puissante, lorsque l'adversaire a été soulevé jusqu'à hauteur d'épaule, pour un étranglement ou une clé efficace, pour une prise maintenue pendant 30 s. Un combattant qui ne parvient pas à marquer un ippon peut recevoir un wazari, qui vaut sept points. Deux wazaris valent un ippon. Si un combattant ne marque qu'un wazari mais est victime d'une faute grave, il peut gagner le combat. Un combattant peut également l'emporter avec un yuko (cinq points), proche d'un wazari, ou un koka (trois points). Les principales fautes sont les suivantes :Â
Les fautes sont sanctionnées de la manière suivante : shido, les juges prennent note de la faute mais aucune sanction n'est prise; chui, réprimande et retrait de trois points; keikoku, avertissement et retrait de sept points; hansoku-make, disqualification et perte de dix points. Deux chui donnent lieu à un keikoku. Un judoka qui reçoit trois réprimandes est disqualifié. Comme dans les autres arts martiaux, l'arbitre tient compte de la façon dont sont exécutées les techniques. S'il n'y a pas de différence de score, la victoire peut être attribuée au combattant dont le style, la technique et l'esprit de combat ont été supérieurs. Les combattants luttent corps à corps et saisissent les manches ou le revers du judogi de l'adversaire. Le judoka met à profit la moindre erreur commise par l'adversaire susceptible de le déséquilibrer. Le tskuri-komi, consistant à déséquilibrer l'adversaire pour le projeter à terre, est une technique de base du judo. Ce mouvement se produit au cours d'une attaque, lorsqu'un des combattants utilise l'élan de l'adversaire pour le déséquilibrer et le jeter à terre. Les techniques de contre-attaque sont essentielles; elles ont pour but de profiter de l'attaque de l'adversaire. Les projections et les prises portent le nom de renraku-waza (combinaisons techniques). Le combat au sol (newaza) est la spécialité de certains judokas. Il comporte entre autres des étranglements et des clés de bras. Les combattants peuvent appliquer les techniques de combat au sol si l'attaquant vient au sol après avoir projeté son adversaire, lorsqu'un des combattants chute ou à la suite d'un étranglement ou d'une clé exécutés debout. La terminologie du judo est entièrement japonaise et le restera probablement. Les termes standard utilisés par les arbitres sont : matte (arrêtez), sono-mama (ne bougez plus, les combattants sont sortis du tapis et doivent revenir dans la zone de combat), yoshi (continuez), jikan (pause); hantei (décision, l'arbitre demande l'avis des juges); sore-made (terminé, ordre de l'arbitre pour mettre fin à la compétition); osae-komi (immobilisation, un judoka immobilise son adversaire au sol). CODE MORAL
LES TECHNIQUES
Les techniques de clef et d'étranglement sont également autorisées debout (en nage waza), bien que très rarement vues et utilisées en compétition. En effet, le règlement interdit l'amenée au sol par ces techniques, ce qui les rend plus difficiles à placer. FORMES D'ENTRAINEMENTLes plus jeunes judokas pratiquent leur sport de manière ludique grâce aux entrainements sous forme de jeux proposés par l'entraineur qui les aide à prendre confiance en eux et à découvrir leur corps qui va évoluer. Une des étapes indispensables est l'apprentissage de la chute, les ukemi. Ils vont devenir plus sûrs d'eux, plus souples et plus forts afin de se préparer pour les prochaines compétitions et pour le prochain passage de grade. Le passage se déroule en général à la fin de la saison avec son professeur (pour tous les grades jusqu'à la ceinture marron incluse), qui demande à l'élève d'effectuer certaines techniques qu'il a apprises au cours de la saison. Ces techniques sont à effectuer avec un partenaire : Tori, celui qui travaille, et Uke celui qui « subit » l'action de son partenaire. Lors des randoris, combats d'entraînement, il y aura les « souples » qui consistent a se laisser tomber si son partenaire a bien fait sa technique, puis le randori « normal », c'est à dire, que le but est de ne pas tomber (comme en compétition) mais sans se faire mal ou mal a son partenaire et sans commettre de faute. L'entrainement est fait pour apprendre et il faut tomber pour apprendre ! EXERCICES TRADITIONNELS
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